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Master ou Mastère : différences et choix pour votre parcours d’études

Contrairement à une croyance répandue, l’appellation « Mastère » ne correspond à aucun diplôme national reconnu par l’État, à la différence du Master universitaire, inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Pourtant, chaque année, des milliers d’étudiants intègrent des programmes Mastère proposés par des écoles privées, souvent séduits par la promesse d’une spécialisation pointue et d’une insertion rapide sur le marché du travail.

La distinction entre ces deux parcours ne se limite pas à la reconnaissance officielle. Elle impacte la durée des études, le contenu pédagogique, les critères d’accès ainsi que les perspectives professionnelles à court et long terme.

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Master et mastère : définitions claires pour comprendre les bases

Dans le dédale de l’enseignement supérieur français, deux termes se côtoient mais n’ont ni la même portée, ni la même valeur : master et mastère. Le master, c’est la voie royale des universités, un diplôme national qui s’intègre dans le dispositif licence-master-doctorat (LMD). Il sanctionne cinq années d’études après le bac. Les universités et certains établissements habilités délivrent ce diplôme, qui affiche fièrement son niveau bac+5 et une reconnaissance universitaire solide, tant en France qu’au-delà de nos frontières. Obtenir un master, c’est ouvrir la porte des concours de la fonction publique, du doctorat, de la mobilité académique via Erasmus+ et, plus largement, des carrières où la légitimité universitaire prime.

En face, le mastère, parfois baptisé “mastère spécialisé”, suit une logique différente. Imaginé par la Conférence des grandes écoles (CGE), il ne revendique pas le statut de diplôme national. Il s’agit d’un label attribué par les écoles membres de la CGE. Ce parcours, réservé aux titulaires d’un bac+5 ou équivalent, vise la spécialisation, la double compétence, l’efficacité immédiate sur le terrain professionnel. Ici, le mastère peut, ou non, être inscrit au RNCP : certaines écoles cherchent cette reconnaissance pour rassurer les recruteurs, d’autres misent sur leur propre réputation sectorielle.

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Voici les points clés pour distinguer ces deux voies :

  • Le master, diplôme national : reconnu par l’État, délivré par les universités.
  • Le mastère, diplôme : label privé, délivré par une école, valorisé par la CGE mais sans reconnaissance universitaire automatique.

Avant de choisir, interrogez-vous sur la reconnaissance du diplôme, le niveau visé et les perspectives concrètes qu’offre chaque parcours en France.

Quelles sont les principales différences entre master et mastère ?

Le master universitaire occupe une place centrale dans le paysage académique français. Il s’agit d’un diplôme national, accessible après la licence, dont la durée, deux ans, mêle enseignements théoriques, recherche et expérience en entreprise, souvent grâce à l’alternance. Avec le master, l’étudiant atteint le niveau bac+5 et figure sur le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), un sésame reconnu sur le marché du travail, en France comme à l’international.

Le mastère, lui, est l’affaire des écoles de commerce ou d’ingénieurs, le plus souvent affiliées à la Conférence des grandes écoles (CGE). Qu’il prenne la forme d’un mastère spécialisé ou d’un MSc, il s’adresse à ceux qui détiennent déjà un bac+5 ou à des professionnels désireux d’ajouter une corde à leur arc. Ce label d’école n’est pas assimilé à un diplôme national universitaire. Certains mastères figurent au RNCP, d’autres non : la reconnaissance officielle varie alors d’un programme à l’autre.

Pour mieux comparer, voici les caractéristiques majeures :

  • Master, diplôme universitaire : reconnu par l’État, accessible après une licence, intégré dans un cadre européen harmonisé.
  • Mastère, diplôme école : proposé par une grande école, axé sur la spécialisation, reconnaissance variable selon l’inscription au RNCP.

La première année de master marque souvent l’entrée dans une formation approfondie et structurée. À l’inverse, les mastères misent avant tout sur l’expérience concrète, la spécialisation immédiate et la connexion directe au marché du travail. MBA, MSc, mastère spécialisé : chaque programme vise une trajectoire sur mesure, en phase avec les attentes des entreprises.

Reconnaissance, coût, débouchés : ce que chaque parcours implique réellement

La reconnaissance du diplôme change tout. Un master universitaire inscrit au RNCP possède une légitimité officielle, qui facilite la poursuite d’études, l’accès aux concours publics ou la mobilité en Europe avec Erasmus+. Le mastère, qu’il soit spécialisé ou labellisé par la CGE, n’offre pas toujours cette sécurité : tout dépend de son inscription (ou non) au RNCP. Certains employeurs apprécient ce label pour sa dimension pratique ; d’autres continuent de privilégier le diplôme d’État pour sa stabilité réglementaire.

Sur le volet financier, la différence saute aux yeux. Le master universitaire en université publique reste abordable : droits d’inscription fixés par l’État, frais annexes modérés. En revanche, un mastère en grande école exige un investissement non négligeable, souvent situé entre 8 000 et 18 000 euros par an. Ce coût s’explique par l’accompagnement individualisé, des promotions à taille humaine et une forte immersion dans le monde de l’entreprise.

Les débouchés, eux, varient considérablement. Le master universitaire mise sur une formation généraliste ou orientée recherche, ouvrant vers le doctorat ou les concours. Le mastère, très connecté au monde économique, vise l’insertion professionnelle rapide. Les recruteurs apprécient la spécialisation, la polyvalence, la capacité à s’intégrer rapidement dans les équipes. Le réseau des anciens élèves, souvent puissant dans les grandes écoles, facilite l’accès à certains secteurs, notamment dans les grandes métropoles.

Pour ceux qui s’interrogent sur la valeur du diplôme sur le marché du travail : le master, diplôme d’État, rassure par sa reconnaissance et sa stabilité. Le mastère, surtout lorsqu’il bénéficie de l’accréditation CGE et du RNCP, séduit par sa dimension pragmatique et sa forte réactivité aux besoins des entreprises.

études supérieures

Quel diplôme choisir selon votre projet professionnel ? Nos conseils pour orienter votre décision

Le choix entre master et mastère se joue à l’aune de votre ambition. Si votre futur passe par les concours, la recherche ou l’enseignement supérieur, le master universitaire s’impose : diplôme reconnu, adossé à la recherche, il ouvre l’accès au doctorat et rassure les institutions publiques. Les candidats à la fonction publique ou à des postes réglementés y trouveront leur compte.

En revanche, le mastère a des arguments pour convaincre les profils orientés vers l’opérationnel et la spécialisation sectorielle. Les écoles de commerce, de management ou d’ingénieurs, à Paris comme à Lyon, multiplient les formations en alternance ou en stage. Ce format, souvent labellisé par la Conférence des grandes écoles, vise ceux qui veulent développer une expertise pointue ou se positionner rapidement sur un secteur porteur. L’intervention fréquente de professionnels et l’appui du réseau alumni facilitent l’entrée dans l’emploi.

Voici les situations où chaque format s’avère pertinent :

  • Pour décrocher un poste à responsabilités ou accélérer son insertion : le mastère spécialisé joue la carte de l’efficacité.
  • Pour poursuivre une trajectoire académique, viser un doctorat ou préparer des concours : le master universitaire reste la référence.

Avant toute décision, passez au crible la brochure de chaque formation et les procédures de candidature. Examinez le contenu, le volume horaire, la part accordée aux stages ou à l’alternance, le niveau d’entrée (bac+3 ou bac+4) ainsi que les partenariats éventuels. Soyez attentif aussi aux modalités d’admission : certains masters exigent un score au Toefl ou une validation des acquis de l’expérience (Vae).

Face à ces choix, l’important reste la cohérence entre votre projet et la réalité du diplôme. Le campus, le programme, le réseau : tout doit servir votre ambition. La question n’est plus seulement « master ou mastère ? », mais « quelle trajectoire voulez-vous vraiment écrire ? »

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