Depuis 2018, un dispositif de formation en situation de travail a intégré le Code du travail. Cette modalité ne repose pas sur un programme théorique préalable, mais sur l’observation et l’analyse d’activités professionnelles réelles. Le salarié devient acteur de son apprentissage directement sur son poste.
Les entreprises y voient un levier d’agilité pour ajuster les compétences en temps réel. Le cadre réglementaire impose cependant un accompagnement structuré et une traçabilité rigoureuse des acquis. Les organismes spécialisés accompagnent la mise en place, afin de sécuriser chaque étape du processus.
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Plan de l'article
afest : comprendre l’essentiel d’une formation en situation de travail
L’action de formation en situation de travail, que l’on résume par afest, s’inscrit dans la volonté de transformer la formation professionnelle. La loi « liberté de choisir son avenir professionnel » a ouvert la voie à ce dispositif qui privilégie l’apprentissage sur le terrain. Ici, pas de salle de classe ni de théorie déconnectée : les compétences s’acquièrent au contact du réel, à partir d’activités authentiques et de situations concrètes. Le salarié ne reçoit pas un savoir tout fait, il interroge ses pratiques, compare ses gestes à ceux attendus, découvre ses marges de progression et se confronte à la réalité du métier.
La formation en situation de travail repose sur deux piliers inséparables : la réalisation d’activités professionnelles réelles et un temps d’analyse. Après avoir agi, l’apprenant s’arrête, échange avec un référent afest, revient sur ses choix, identifie ce qui a fonctionné ou non. Ce moment de recul donne du relief à l’expérience, aide à nommer les difficultés, à valoriser les avancées, à comprendre ce qui doit encore évoluer. Rien n’est laissé au hasard : les compétences sont observées finement, les acquis formalisés, les progrès tracés.
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Voici ce qui caractérise concrètement l’afest et ses bénéfices pour l’entreprise et ses salariés :
- Chaque action de formation s’ancre dans les besoins du terrain, en collant aux réalités et aux exigences opérationnelles.
- Les situations de travail formatives ne sont pas improvisées : elles sont sélectionnées, scénarisées et analysées pour produire un apprentissage solide et structurant.
La définition de l’afest replace la formation au cœur de l’activité quotidienne. Elle fait émerger l’intelligence collective, valorise l’expérience accumulée et transforme chaque geste professionnel en opportunité d’apprentissage. L’entreprise et le salarié avancent ensemble, dans un mouvement continu d’évolution.
en quoi l’afest transforme-t-elle l’apprentissage en entreprise ?
Avec l’afest, le développement des compétences ne se joue plus à la marge, mais au cœur de l’entreprise. La frontière entre production et formation s’efface : chaque tâche devient une occasion d’apprendre, sans jamais s’extraire du quotidien. L’apprenant teste de nouveaux gestes, affine sa pratique, tout en contribuant pleinement à la performance collective.
Cette approche pédagogique change la dynamique : le salarié devient acteur de sa progression. Le parcours s’ajuste au plus près du terrain, en réponse aux besoins réels. Grâce à la phase réflexive menée avec le référent afest, chacun prend du recul, identifie où il progresse et ce qui reste à explorer. Ce dialogue nourrit la cohésion de groupe et favorise l’entraide : les situations vécues, partagées et discutées, font grandir l’équipe entière.
Quelques impacts concrets illustrent ce changement de paradigme :
- Les entreprises observent une progression rapide et mesurable des compétences, avec des effets visibles sur la qualité et l’efficacité.
- Le retour sur investissement (ROI) et le retour sur expérience (ROE) se constatent à travers les résultats concrets et l’implication renforcée des salariés.
Intégrer l’afest dans le plan de développement des compétences ouvre de nouveaux horizons : adaptation rapide aux évolutions du secteur, valorisation des qualités humaines, fidélisation des collaborateurs. L’entreprise se transforme en un véritable espace apprenant, où la transmission s’enracine dans l’action et le questionnement partagé.
mettre en place une afest : étapes clés et conseils pratiques
Déployer une afest demande précision, implication et cohérence collective. Tout démarre avec un diagnostic solide : il s’agit de cibler les activités stratégiques, de repérer les situations de travail à fort potentiel formatif et de définir clairement les compétences à travailler. Cette étape s’appuie sur le dialogue avec les managers et les équipes, pour capter les besoins réels et les attentes de chacun.
La rédaction d’un cahier des charges vient ensuite baliser le parcours. Ce document détaille le périmètre de la formation afest, les tâches à observer, les critères d’évaluation et le calendrier. La transparence est indispensable : le salarié doit toujours savoir ce que l’on attend de lui, à chaque étape du chemin.
Le référent afest ou formateur afest joue un rôle central : il accompagne l’apprenant lors des séquences en situation, anime les temps d’analyse, veille à l’articulation de la progression. Prévoyez des rendez-vous réguliers pour faire circuler la parole, ajuster les pratiques, enrichir la démarche à la lumière des retours et des questions.
Voici les leviers concrets à mobiliser pour structurer efficacement votre parcours afest :
- Identifier les situations de travail qui serviront de support à l’apprentissage
- Mettre en place une grille d’évaluation adaptée au contexte et aux objectifs
- Organiser une phase réflexive après chaque séquence pour capitaliser sur l’expérience
- Finaliser le processus par un bilan, à travers un questionnaire ou un entretien dédié
La mise en place afest bénéficie souvent d’un appui extérieur : organisme de formation, opco, ou ressources sectorielles spécialisées. L’expérience se construit progressivement, au fil de l’activité et en lien étroit avec les besoins du collectif. L’afest s’ajuste, se peaufine, se vit au rythme de l’entreprise.
où trouver un accompagnement adapté pour réussir son projet afest ?
Pour bénéficier d’un accompagnement afest pertinent, il faut d’abord identifier les ressources déjà présentes ou accessibles. Plusieurs acteurs interviennent pour guider les entreprises dans la mise en œuvre de la formation en situation de travail. Les opco (opérateurs de compétences) occupent une place stratégique : conseils, ingénierie, financement, mise en relation avec des spécialistes. Leur expertise sectorielle accélère la structuration du projet et oriente vers les modalités pédagogiques les plus adaptées.
Les organismes de formation certifiés proposent des accompagnements sur mesure. Certains disposent de l’agrément pour la certification afest : ils interviennent sur le diagnostic, la conception du parcours, la formation des référents, l’évaluation et le suivi du déploiement. Centre Inffo, ressource publique incontournable, propose une veille actualisée, des décryptages réglementaires, des retours d’expérience et des guides méthodologiques pour accompagner la démarche.
Voici les partenaires-clés à solliciter selon le profil de votre entreprise :
- opco : analyse personnalisée, financement, orientation vers des structures expertes
- organismes de formation : diagnostic, conception du parcours, accompagnement à l’évaluation
- france travail : soutien à l’ingénierie, mobilisation d’outils adaptés
- fédération des entreprises d’insertion : accompagnement ciblé pour des publics spécifiques
France compétences et le réseau des branches professionnelles assurent un rôle de régulation et diffusent les bonnes pratiques. Certains acteurs, comme Microdoing, proposent des formats courts et innovants adaptés aux TPE-PME. Cette diversité permet de choisir un accompagnement en phase avec la maturité de l’entreprise et la complexité de la mission. Accordez une attention particulière à la qualité du conseil, à la connaissance métier et à la capacité à former des référents afest internes : ces critères feront la différence sur le terrain.
En s’emparant de l’afest, l’entreprise transforme chaque défi en opportunité et fait du quotidien le moteur d’une progression durable. La formation cesse d’être un temps à part : elle s’invite dans l’action, s’ancre dans la réalité, et façonne l’avenir professionnel, un geste après l’autre.
