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Licence professionnelle : pourquoi et comment l’obtenir ?

Jeune adulte avec diplôme devant université moderne

Un diplôme bac+3 peut ouvrir la porte à un emploi dès la sortie des études, sans passer par le master. Pourtant, certaines entreprises ignorent encore la reconnaissance professionnelle de ce cursus, alors que son taux d’insertion dépasse régulièrement 90 % en un an.

Chaque université impose ses propres critères d’admission, parfois plus stricts que ceux des licences classiques. Les candidats issus de BTS ou de DUT disposent d’avantages concrets, mais le nombre de places reste limité et la sélection se fait sur dossier, voire sur entretien.

La licence professionnelle, c’est quoi au juste ?

La licence professionnelle s’est taillée une place à part sur l’échiquier universitaire. Destinée à ceux qui visent un diplôme national après deux années dans le supérieur, elle répond d’abord à une logique concrète : former pour l’emploi, sans négliger le bagage académique. À la clé : un diplôme délivré par une université, inscrit de plein droit dans le schéma LMD (Licence-Master-Doctorat) et validant 180 crédits ECTS.

Pensée pour faciliter l’accès au marché du travail, elle porte la marque de la professionnalisation : en étant inscrite au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), la licence professionnelle garantit sa reconnaissance aussi bien en France qu’à l’étranger, dans toute l’Europe. Un atout de taille pour ceux qui envisagent la mobilité ou une poursuite d’études en master. À l’arrivée, le diplôme de niveau bac+3 (niveau 6 du RNCP) se distingue par sa double vocation : ouvrir le champ du premier emploi qualifié, ou permettre de viser plus haut.

Gestion, informatique, environnement, industrie, commerce : la diversité des secteurs proposés ne laisse personne sur le bord de la route. Impossible de passer à côté du Bachelor universitaire de technologie (B.U.T.), devenu la voie privilégiée en trois ans au sein des IUT, parfaitement alignée sur les nouvelles attentes du monde professionnel.

Voici ce qui caractérise concrètement la licence professionnelle :

  • Diplôme national de niveau bac+3, délivré par une université
  • 180 crédits ECTS, grade licence
  • Inscrite au RNCP, reconnue en France et en Europe
  • Bachelor universitaire de technologie (B.U.T.) : déclinaison en trois ans dans les IUT

Cette formation tire sa force de sa capacité à propulser rapidement ses diplômés vers l’emploi tout en ouvrant, grâce à l’harmonisation européenne, de larges perspectives de mobilité et d’évolution.

Pourquoi de plus en plus d’étudiants font ce choix

Les statistiques ne mentent pas : entre 80 et 95 % des titulaires d’une licence professionnelle décrochent un poste dans les six à trente mois suivant leur diplôme. Cette performance s’explique par un alignement précis entre la formation et les besoins du marché du travail. Les recruteurs apprécient particulièrement ces profils ayant déjà mis un pied dans l’entreprise : alternance, stages longs, projets menés en conditions réelles… Autant d’expériences qui font la différence sur un CV.

L’alternance, véritable moteur du dispositif, permet à l’étudiant d’alterner cours et immersion en entreprise, que ce soit par le biais d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Résultat : au terme de leur parcours, les étudiants ne sont pas seulement diplômés, mais directement opérationnels. Les employeurs, eux, jouent le jeu : ils recrutent, forment et accompagnent des alternants, tout en bénéficiant d’aides financières publiques.

Cette immersion entretient un lien étroit avec le tissu économique local et national. La licence professionnelle s’inscrit dans un réseau vivant : universités, centres de formation des apprentis, entreprises de toute taille. Les étudiants y construisent leur projet professionnel, étoffent leur carnet d’adresses et s’offrent, à la sortie, un tremplin vers l’emploi ou, selon leur ambition, une poursuite d’études en master.

Des parcours variés pour s’adapter à chaque profil

Souplesse et adaptation : voilà ce qui caractérise la licence professionnelle. Accessible après un baccalauréat, un BTS, un DUT, un BUT ou via la validation d’acquis, elle accueille des profils venus de tous horizons. Des milliers de candidats choisissent chaque année ce cursus, séduits par la variété des mentions et parcours proposés dans les universités et IUT.

Trois formats structurent le dispositif : formation initiale, formation continue, et formation à distance. Ce choix permet de répondre aussi bien aux attentes des jeunes diplômés qu’à celles des salariés en reconversion. L’alternance reste la formule reine, mais l’intégration de stages et de projets tutorés, représentant au moins un tiers du cursus, assure à tous une expérience professionnelle solide. Autre spécificité : au moins un quart des enseignements sont assurés par des intervenants du secteur visé, garantissant la pertinence des contenus.

Pour mieux comprendre ce que le parcours implique, voici les éléments clés à retenir :

  • Validation via contrôle continu, examen final ou combinaison des deux
  • Certification de langue anglaise demandée pour tous
  • Prise en compte possible des compétences acquises en service civique ou lors d’une activité bénévole

Chaque étudiant doit rédiger un mémoire et soutenir son travail à l’oral. Cette étape structure la reconnaissance des compétences techniques et transversales acquises, et permet d’ajuster en permanence l’offre de formation aux évolutions du marché. Grâce à son organisation en mentions et parcours, la licence professionnelle cible directement des métiers précis et accompagne la spécialisation de chacun.

Comment s’inscrire et prendre contact avec les établissements

L’accès à la licence professionnelle se fait sur sélection : constitution d’un dossier et souvent, entretien de motivation. La plupart des candidats passent par les plateformes Parcoursup (pour ceux venant du baccalauréat) ou eCandidat (pour les étudiants déjà dans le supérieur ou en reprise d’études). Cette procédure centralisée facilite la gestion des candidatures et valorise le projet professionnel.

Chaque université, chaque IUT, publie son propre calendrier : ouverture des candidatures, échéance pour le dépôt des dossiers, modalités d’entretien. Les sites institutionnels recensent toutes les informations utiles : description de la mention, détails du parcours, attendus académiques, pièces à fournir. Lettre de motivation, relevés de notes, attestations de stage ou d’expérience, recommandations éventuelles : la sélection s’attache à la cohérence du dossier et à l’adéquation entre le projet du candidat et la formation visée.

Des journées portes ouvertes ou des webinaires sont fréquemment organisés. Ces temps d’échange permettent de dialoguer avec enseignants, responsables de formation et parfois étudiants en cours de cursus. Les candidats obtiennent des réponses concrètes sur l’organisation de l’alternance, le rythme des cours, les débouchés. Un contact direct avec le secrétariat pédagogique, par mail ou téléphone, peut aussi lever bien des doutes sur les modalités propres à chaque filière.

Pour s’y retrouver, voici les principaux dispositifs d’accès :

  • Parcoursup : pour les bacheliers et étudiants en réorientation
  • eCandidat : pour ceux qui poursuivent des études ou visent la formation continue
  • Prise de contact directe avec l’université ou l’IUT : affiner son projet et préparer l’entretien

Un échange précoce avec le responsable pédagogique s’avère souvent décisif : il éclaire sur la qualité du dossier, la pertinence du projet et les attentes du secteur choisi.

La licence professionnelle trace sa route : une voie courte, sélective, intensément connectée au réel, qui laisse à chaque diplômé le choix d’entrer dans la vie active ou de viser plus loin. À chacun d’y trouver sa trajectoire et d’oser la prochaine étape.

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